La Piazzetta, San Giorgio Maggiore et le Lion de Saint Marc |
VENISE TRIOMPHANTE
Trois siècles ont suffi pour
faire, avec quelques hordes exilées sur des bancs de vase, une nation
conquérante et une cité dont le luxe et la beauté ne cesseront de grandir.
Trois autres siècles vont conduire son développement splendide aux premiers
présages de la décadence. Elle devient très redoutée….elle est gouvernée par
des hommes d’Etat égoïstes et aisément perfides; mais on a besoin d’elle et on
recherche son appui… Elle a compris avec une profonde sagacité le rôle dicté
par sa situation géographique : elle a rêvé d’être et elle est devenue
l’indispensable courtière entre l’Occident et l’Orient, entre deux mondes qui
s’ignoraient et que les Croisades ont mis en contact…. Elle ouvre ou interdit à
son gré la porte européenne qui donne sur l’Asie. Elle a de grands doges, de
grands amiraux, de grands économistes et diplomates. Les hommes de haute valeur
et de violente volonté ne lui manqueront jamais : ils seront à la hauteur
de son orgueil…Mais son ascension vers l’apogée ne s’est pas accomplie sans de
terribles luttes. La plus grave, la plus dangereuse, a été celle qu’a voulue
Gênes avec jalousie, avec haine, avec désespoir, contre cette rivale qui lui
ravissait, du fond de ses lagunes, le commerce de la Méditerranée.
Plusieurs fois, au XIVème siècle, Venise a cru succomber. La
dernière phase du duel d’escadres a été l’occupation de Chiogga d’où les
Génois, durant deux ans, s’acharnèrent à bloquer Venise; mais la ténacité de
son amiral Victor Pisani triompha de celle de l’amiral ennemi Andrea Doria. Gênes ne se releva jamais de sa
défaite. Mais Venise était épuisée par ces trente années de combat sans merci.
Elle se releva pourtant et repartit résolument vers son destin. Après des doges
de premier mérite comme Andrea Dandolo et Andrea Contarini, elle en eut
d’autres comme Venier, Steno, Mocenigo, Lorédan, Foscari qui lui donnèrent un
empire. Elle eut Corfou, Durazzo, la côte illyrienne et grecque, Lépante et
Patras. Elle eut Vicence, Bellune, Vérone, Padoue, le Lac de Garde. Elle
vainquit Hongrois et Turcs. Elle eut la Dalmatie. Elle fut
en possession de tout le littoral adriatique des bouches du Pô jusqu’à Corfou.
Elle eut la Morée
et Zante. Catherine Cornaro renonça pour elle à sa couronne de Chypre…..La Sérénissime
République s’enrichissait de palais et de sanctuaires dont la
renommée attirait tous les princes de l’Europe. Venise avait deux cent mille
habitants…..
Elle s’ouvrait à tous les
étrangers, aussi bien aux Tedeschi qu’aux Turchi, sceptique et tolérante,
dévote mais libérale, accueillant tous les schismes, tous les costumes, toutes
les coutumes, assimilant tout. A son républicanisme primitif succédait un
orgueil aristocratique dont l’épanouissement stupéfiait le monde.
Cela dura
jusqu’à la fin du XVème siècle. ....à suivre....
Ebbene si, durò molti secoli e fu il vostro Napoleone a far cadere la Repubblica. Arrivò a Venezia facendo costruire la strada che oggi si chiama "Il terraglio" e, che, oggi unisce Treviso a Mestre. Si dice che, quando gli operai cadevano morti a causa della fatica, fossero sepolti direttamente sotto il manto stradale. Vado ancora più sù.
RépondreSupprimerNapoléon voulait être un "Attila" pour Venise et il l'a été, hélas. Mais si on ne peut refaire l'Histoire on peut être vigilants à ce qui se passe aujourd'hui. Ce que tu dis au sujet des morts enterrés dans le manteau de la route est épouvantable.
RépondreSupprimerA presto !
Françoise