Canal Grande

Canal Grande
Vu depuis la Ca d'Oro

samedi 18 décembre 2010

Scènes de vie vénitienne

Ronde de police


Livraison à San Marcuela

La Pescheria

Passage d'un pont pour livraison Rio del Gafaro

Marché au Cannaregio

Magasin de café Rio Terrà S. Leonardo (Cannaregio)

Les sacs de café

Marché flottant à San Barnaba (Dorsoduro)

Marché flottant à San Barnaba (Dorsoduro)

Trafic sur le Grand Canal

Centrale des pompiers
Superbe ouvrage d'Alvise Zorzi et Paolo Morton
Rêves de pierre, siècles d'eau

Le décor de Venise

                               Venise vue du ciel

         "Extrait de "Venise: une invention de la ville"
"Venise naît et est construite dans l'eau. Tous le savent, tous le notent avec plus ou moins d'émerveillement, les voyageurs du XVe siècle comme ceux d'aujourd'hui. Il y a pourtant une nécessité irréductible à rappeler cette réalité, banale mais sous-évaluée historiographiquement à force d'être si évidente. Car l'histoire de la ville, avant que d'intéresser des horizons lointains et de déployer la puissance vénitienne sur les mers et les marchés de l'Occident médiéval, est celle d'un combat, plus quotidien et plus obscur, pour survivre au milieu des eaux salées. La dynamique de ce combat et de cette création continuée donne, des siècles durant, son sens profond à l'existence de la communauté vénitienne, comme elle peut rendre compte de l'aventure des Vénitiens hors des limites mêmes du bassin des lagunes dans lesquelles leur cité fut établie puis a grandi. Le site est aménagé, refaçonné; la ville, une des plus peuplées d'Occident à la fin du Moyen-Âge, est édifiée, développée, embellie, dans un écosystème d'une réelle âpreté, d'une violente agressivité, d'une inexorable dureté. Un décor admirable, saisissant, est lentement monté au-dessus de la ligne des eaux lagunaires, dans une durée de travail constante et exigeante. Et. bien entendu, les chroniques et les histoires locales voient, grâce à la splendeur des pierres, se réaliser ce qu'elles nomment le miracle vénitien et ce qui, dans un monde pensé comme un théâtre de la puissance créatrice de Dieu, est une scène sur laquelle les hommes s'activent afin de répondre à une attente divine. Au moment où, en Italie, d'autres villes se mettent en représentation, c'est dans les cadres d'une stratégie de création ordonnée qu'à la cité de Venise est donnée une forma qui fait d'elle un lieu du Beau, un lieu théâtral.
Pour comprendre Venise, il faut présumer d'une volonté, dont on ne peut nier l'empirisme structurel, d'invention théâtrale de la ville. Pour comprendre cette volonté qui passe par une quotidienneté difficile de l'effort, le mieux est de procéder, précisément, par un fractionnement du travail de création en des scènes exemplaires de la vie vénitienne.
Les lignes qui suivent (dixit "Venise: une invention de la ville) ont donc l'ambition, en une série de scènes particulières, d'éclairer le mouvement de cette création, de montrer comment les hommes livrèrent, dans ce site impropre, fragile et incertain, des combats toujours recommencés.

jeudi 16 décembre 2010

Venise: une invention de la ville (XIIIe - XVe siècle)

Le livre d'Elisabeth Crouzet-Pavan est un ouvrage de référence pour qui veut comprendre pourquoi et comment Venise fut créée. En voici le résumé présenté au dos du livre :
"Surgie de l'eau et de la boue, au cœur des lagunes, Venise a été l'objet d'un façonnement et d'un soin jaloux et quotidien qui n'ont connu aucune trêve. Car il fallait mener dans un site fragile, que l'on pensait providentiel, la défense contre les périls des eaux saumâtres au milieu desquelles les hommes s'étaient tôt installés. Sans cesse des pilotis furent enfoncés et remplacés, des digues élevées et renforcées, des canaux creusés et curés, de la terre charriée et amassée pour conquérir toujours plus d'espace. Le travail de création vénitienne fut aussi un immense effort et une longue œuvre de construction de ponts et de quais, de palais et d'églises, de maisons et d'entrepôts .... De la sorte, jour après jour, année après année, la ville a été inventée, dans un mouvement toujours continué qui tendait vers l'élaboration d'une beauté formelle; par cette exigence de théâtralité monumentale, il s'agissait de mettre en représentation l'imaginaire d'une grâce divine. Mais Venise, aux derniers siècles du Moyen Âge, ne fut pas qu'un décor de pierres et de briques : elle a été aussi façonnés par les pas, les postures et les mots des hommes. Et fut ainsi modelée une culture urbaine dévoilant les rapports que les Vénitiens entretenaient avec leur histoire. C'est cette invention de la Venise qui est reconstituée dans ce livre, jusqu'au moment où, vers 1500, elle semble atteindre une plénitude".     

mardi 14 décembre 2010

Carlo Goldoni le Prolifique !

 (Illustration provenant du site www.e-venise.com)
Carlo Goldoni est né le 25 février 1707 à San Tomà à Venise et mort le 6 février 1793 à Paris, dans son appartement Rue de Pavée-Saint-Sauveur, dans l'indigence totale, octogénaire, presque aveugle et souvent malade. Auteur dramatique de langue italienne, française et vénitienne, créateur de la comédie italienne moderne, il s’était exilé en France en 1762, à la suite de différends avec ses confrères. Il s'est inspiré de la commedia dell' arte qui règne dans l'Italie du XVIIIe et des pièces de Molière pour réformer la dramaturgie. Il laisse une œuvre monumentale de cent quinze comédies, dix-huit tragicomédies, plus de cinquante livrets, quinze intermèdes et des canevas. Il a aussi laissé des mémoires composées entre 1784 et 1787.

dimanche 12 décembre 2010

Vous aimez ce porteur de grenouille ?

Boy with a frog (2009) œuvre de Charles Ray

Quelques merveilles

Sacca della Misericordia
Un pont au Cannaregio
Un pont au Dorsoduro
Le pont des Soupirs
Bacino de San Giorgio Maggiore
Quai de Mazzorbo
Mosaïques de la Cour de la Ca'd'Oro
Scala d'Oro au Palais des Doges
Scuola di San Giovanni Evangelista (Santa Croce)
Rio au Dorsoduro
Porte côté terre ferme de la Ca'Dario
Scuola Grande dei Carmini (Dorsoduro)

samedi 11 décembre 2010

Mon premier voyage à Venise

Le 10 avril 2007, après en avoir rêvé pendant des années, enfin je me retrouvais au bord du Grand-Canal pour un premier court séjour de quatre jours. Au-delà des images véhiculés par les médias - Carnaval, Mostra, Fenice, aqua-alta, films innombrables - j'étais déterminée à découvrir la vie quotidienne vénitienne et tenter de comprendre comment depuis des siècles les hommes ont su apprivoiser ce milieu si particulier qu'est la lagune de Venise. A travers calli, fondamenta, sotoportego, accompagnée par un soleil radieux et une température d'une douceur toute printanière je découvrais, au rythme lent de la marche à pied, une ville à taille humaine. Je restais stupéfaite devant la beauté des palais, des façades, des ponts, des puits et de l'architecture en général. De retour chez moi, la nostalgie d'un environnement, d'un rythme de vie et d'une atmosphère si particulière qui s'en dégage ne m'a plus quittée. Un deuxième séjour en 2009 a encore accentué ce sentiment ... oui, Venise fait du bien !
Reste encore à découvrir les nombreuses fêtes qui jalonnent l'année vénitienne et c'est sûr, je vais y revenir !